Bandeau de navigation
aa-accueil bulletin publications conferences expositions sorties autres

Jeunes Poètes du Renouveau

À mon passé


Oh ! Mon très cher passé !
C'est de toi que je vis,
Tu m'as donné la vie,
Mais hélas, avortée ;
Séparé à dix ans
De mes chers parents,
Je n'ai désespéré
Que pendant quelque temps
Grâce à l'espoir tenace
D'une belle vengeance
Sur cette sale engeance,
C'est la seule espérance
D'effacer toute trace
De cet affreux malheur
Qui me permit de vivre
En un précaire bonheur,
Ils clament, les hommes libres,
Mort à la dictature,
Ce régime impur,
Vivez-vous malgré tout ?
Ou, ô calamité,
Hantez-vous un charnier
Sombre et démesuré ?
Peut-être reviendrez
En notre belle France
Revivre auprès de nous,
Oui, une si belle chance
Serait votre arrivée !
Las ! Je connais trop peu
Les souffrances endurées,
Comme vous patientez
Tout là-bas dans les camps
Entre les mains des Schleus,
Il ignore tout ceci,
Revenez vite ici,
Dans votre logement,
Si chers Papa, Maman.

Michel, 13½ ans

Ce jeune garçon avait encore à l’époque l'espoir de retrouver ses parents disparus à Auschwitz.

LA RÉSISTANCE


Au temps où l’Allemand règnait tout puissant,
Quelques bons Français sont traqués par Vichy
Pour être restés fidèles à leur patrie,
Se réfugièrent dans le maquis,
Et quand ils furent tous unis,
Ils fondèrent la Résistance
Qui mettait les boches dans les transes.
Gloire aux maquisards !
Ils nous sauvèrent du traquenard
Où nous amenaient les collaborateurs
Qui entraînaient la France dans le déshonneur,
Gloire aux vaillants francs-tireurs et partisans !
Gloire aux F.F.I.
Nouvelle armée du pays !
Gloire à tous ceux qui moururent
Dans les tortures !
Par leur courage, par leur fierté,
Ils ont reconquis pour leur pays
Ce bien plus précieux que la vie,
La Liberté

Fred, 10½ ans,
27 août 1944

Jeune garçon caché dans une école de filles à Montmorency, ancienne pension Jeanne-d'Arc, actuellement Maison Des Journalistes, place des Cerisiers.

Hymne Du denouveau


Quand le soleil se lève sur la terre
Et que la vie belle reprend à nouveau
Nous pleurons nos pères et nos mères
Et maudissons sourdement nos bourreaux.

Par l'amitié, l’effort et la peine,
Nous combattrons tous ces funestes maux,
Nous forgerons une vie sereine
Qui sera la grande joie du Renouveau.

Nous ouvrons pour les enfants de la terre,
Pour les enfants qui ont connu des soucis,
Un droit chemin tout plein de lumière
Qui les mènera au bonheur et à la vie.

Par l’amitié, l'effort et la peine,
Nous combattrons tous ces funestes maux,
Nous forgerons une vie sereine
Qui sera la grande joie du Renouveau.

Nous ferons de notre maison si chère
Un grand foyer plein de gaieté et d’amour
Qui chassera toutes nos misères
Et répandra le bonheur pour toujours.

Par l’amitié, l'effort et la peine,
Nous combattrons tous ces funestes maux,
Nous forgerons une vie sereine
Qui sera la grande joie du Renouveau.

Léon SCHWARZ-BART, 15 ans

Le frère du prix Goncourt.

Valid XHTML 1.0 Strict Dernière mise à jour le 16/12/2022 à 22:26./.
© 2016-2024 Société d'Histoire de Montmorency et de sa région.