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Livres Reçus.

F.-P. Blazy : Gonesse, la terre et les hommes, des origines à la Révolution

Gonesse, la terre et les hommes, des origines à la Révolution
Par F.-P. BLAZY.
Chez l’auteur, 7, rue Dunant, 95500 ; 370 p : 120 F.

« Gonesse, la terre et les hommes », constitue l'ouvrage le plus remarquable parut ces dernières années sur l’histoire locale de la région.

Comme le signale J. Jacquart, président de la Fédération des Sociétés d’histoire de l'Île-de-France, qui en a rédigé la préface : « Il n’est peut-être pas de genre plus difficile que la monographie villageoise ». En effet, il est difficile de tenir un juste milieu entre le recueil d’anecdotes et l'ouvrage réservé aux spécialistes. L'histoire moderne dans son effort pour échapper à sa tradition littéraire, à accentuer le côté scientifique de la recherche, rendant parfois ses productions complètement hermétiques aux profanes. Ce n’est heureusement pas le cas ici, J.-P. Blazy a su parfaitement renseigner sans lasser et son Ouvrage se lit d’un trait.

Le plan s’articule autour de ce qui a été la « vocation » première de Gonesse, être un des plus gros « boulanger » de Paris. Dans la première partie du XVIIe sicècle, le « bon pain » de Gonesse représente 18 % de la consommation parisienne. Mais avant d’en arriver là, nous voyons grandir la ville. Gauloise (Gaunessa) d’abord, puis romaine, Gonesse devient ville royale dès la fin du IXe siècle au tout début de la monarchie capétienne, en même femps que se constitue la châtellerie de Montmorency. La châtellerie de Gonesse, elle, se constituera pour sa part au milieu du XIe siècle.

J.-P. Blazy nous donne une description documentée et très variée à la fois de la ville en croissance constante jusqu’au e puis succombant sous les malheurs du terrible XIVe siècle.

Se succèdent ensuite la période faste de Gonesse du XVIe siècle jusqu’au milieu du XVIIIe siècle et son déclin jusqu’à la Révolution française.

Cet ouvrage constitue un modèle de ce que devrait être une histoire locale. Il devrait être un élément d'émulation y compris pour nous, Montmorencéens !

« Cette monographie villageoise est un modèle du genre susceptible de satisfaire à la fois des Gonessiens curieux du passé de leur bourg et les historiens de métier que séduiront l'ampleur de la documentation et la réussite de la mise en œuvre. »

«L'Histoire», n°53,

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Marcel LACHIVER : Vin, vignes et vignerons en région parisienne du XVIIe au XIXe siècles.

Société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin. Pontoise 1982.

L'auteur, professeur à Paris, est un des pionniers de la démographie historique. Il s’illustra en 1969 en publiant « la population de Meulan du XVIIe au XIXe

Tous les renseignements donnés sont appuyés sur des études très précises qui peuvent, par ailleurs, être étendues au reste de la région parisienne. Cet ouvrage est une somme (près de 1 000 pages !). Il restera certainement et pour longtemps, l'ouvrage de référence sur son sujet. La part très importante donnée aux chiffres ainsi que la bibliographies très copieuse seront certainement à l'origine de nouveaux travaux sur l’histoire rurale de l'Île-de-France. Il embrasse à la fois les méthodes de viticulture (outils, vinification, pathologie de la vigne, ctc...) et les vignerons eux-mêmes (démographie, habitat, mode d'exploitation, etc...).

Notre ville, dont la viticulture fut une des principales activités, est présente bien sûr dans l'ouvrage. Montmorency évoque pour tout le monde la Cerise, mais sait-on assez que la vigne représentait jusqu’à la fin du XIXe siècle le tiers environ de l’ensemble des terres labourables – vignes !

Dès le milieu du siècle précédent, le développement des transports favorisa l’arrivée en masse sur la marché parisien, de vins d'origines lointaines. Mais les habiiants de la capitale, pendant longtemps, préférèrent venir déguster en banlieue, un vin au goût particulier, très différent de la banalité des vins du négoce. La guinguette, qui fit la renommée de Montmorency, ne doit-elle pas son nom au « guiguet », vin acide et léger ! De plus, ce vin dégusté en dehors de l'octroi avait l’avantage supplémentaire de coûter moins cher.

Le vignoble montmorencéen comme celui de l’ensem- ble de la banlieue parisienne, fut paradoxalement protégé, jusqu’à la Belle Époque, du phylloxera qui désolait la viticulture du reste de la France. c'est, nous dit notre auteur, la surproduction méridionale qui devait lui donner le coup de grâce.

« Le vignoble de l'Île-de-France qui avait survécu à tous les insectes, à toutes les maladies cryptogarniques, qui s'apprétait à surmonter la crise du phylloxera, ne pouvait rien contre le vin à 10 F l'hectolitre rendu à Paris.&thinp;»

À Montmorency, en 1892, la vigne occupait encore 25 hectares ; en 1901, plus que 6. Il ne restait plus au viticulteur qu’à se lancer dans d’autres productions ou tout simplement à lotir ses terres pour la construction de résidences secondaires.

Nous ne pouvons que recommander la lecture de ce livre à nos lecteurs amateurs de la véritable histoire, celle qui concerne le terroir et Ja vic des hommes qui l'ont habité !

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