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La Gendarmerie

L'assemblée nationale constituante issue des États Généraux de mai 1789 et née pour mettre fin à l’ancien régime ne pouvait omettre de s’occuper de la Maréchaussée, symbole de l’ancien régime depuis les Capétiens.

Devant l’unanimité des représentants du peuple à souligner la valeur de ce Corps jugé «le plus utile de la Nation» dans nombre de cahiers de doléances, elle maintint l'institution. Toutefois, elle la priva de ses attributions de justice prévôtale comme elle avait dissous tous les anciens tribunaux pour les remplacer par des nouveaux, composés de juges en majorité élus.

Ne pouvant lui conserver le nom de Maréchaussée à un moment où la dignité de Maréchal était virtuellement condamnée (le Maréchalat fut supprimé par la loi du 21 février 1793 sur l’organisation générale de l’Armée) elle la dénomma Gendarmerie, terme vacant et rappelant la formation avec laquelle la Maréchaussée fit corps pendant près de 250 ans (sergents d’armes). Mais elle rajouta à cette appellation moins évocatrice du passé, l’épithète de Nationale pour marquer la promotion de la Gendarmerie au rang des forces émanant de la Nation.

La constituante signa l’acte de naissance de la Gendarmerie Nationale le 16 février 1791 :

Article 1 : «La Maréchaussée portera désormais le nom de Gendarmerie Nationale».

La création de la Gendarmerie Nationale apparaissait indispensable au moment où les difficultés d'ordre social et économique se multipliaient.

Aux termes de la loi de 1791 la Gendarmerie se survivait à elle-même en s’adaptant au cadre administratif et électoral du département. Elle gardait son caractère militaire, continuant à faire partie intégrante de l’Armée. Cependant, elle était étroitement subordonnée aux autorités administratives départementales (recrutement, organisation, service, logement, administration, etc. . .) et chargée du maintien de l’ordre sur l’ensemble du territoire.

Par rapport à 1790, l'effectif de la gendarmerie était presque doublé (7 250 hommes pour 1 295 brigades) non compris les effectifs de la Gendarmerie des tribunaux de Paris. L’appellation de gendarme remplaçait celle de cavalier et les brigades à pied apparaissaient pour la première fois.

Les candidats à l’emploi de gendarme devaient mesurer 5 pieds 4 pouces (1,728 m), être âgés de 25 ans, savoir lire et écrire, avoir servi dans un corps de troupe ou une milice nationale. Une fois agréés, ils recevaient une commission et devaient prêter serment.

La gendarmerie des tribunaux était forte de deux compagnies de 360 hommes chacune. Sa mission consistait à assurer les services des tribunaux, la garde des prisons et le transfert des prisonniers.

Dès le 11 décembre 1789 on prévoit l'installation de gendarmes à Montmorency, ville devenue chef lieu de canton et siège du tribunal de district (le district étant Gonesse).

Bien que Gonesse ait donné son accord pour la venue de gendarmes à Montmorency, 15 chasseurs de Lorraine commandés par un maréchal des Logis sont envoyés le 12 avril 1792 à Montmorency «pour la sûreté des prisons». Ces militaires sont logés chez l’habitant.

La demande de gendarmes est toutefois maintenue.

Le 17 juillet 1792 à la suite d’une évasion des prisons de la ville (prison du district), il est demandé au Directoire du département l’établissement d’un gardien qui réunisse les qualités requises par la loi. La garde nationale est requise pour remplir cette mission.

La venue de la gendarmerie à Montmorency n’est consignée dans les écrits qu’à partir du 16 novembre. 1793. En effet, le recensement de 1793 fait état de la présence de gendarmes logés dans la maison N° 31 (anciennement maison du supérieur des Mathurins de l’Oratoire qui se trouve en bas de la rue du marché) devenue bien national.

Dans cette gendarmerie, on trouve quatre gendarmes :

Ces gendarmes sont accompagnés de femmes et enfants.

On note dans les registres l’anecdote survenue le 11 thermidor de l’an III (29 juillet 1794) en l’occurrence la saisie de choux arrachés par les enfants d’un gendarme. Personne ne dit qui a procédé à la saisie...

Gaël Théhin

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