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La baronnie de Montberon en Angoumois,
fief du quatrième fils du Connétable

Les armes de Montbron.
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Actuel chef lieu d’un canton couvrant 14 communes, situé dans le département de la Charente à 30 km à l’est d'Angoulême et 14 km au sud de la Rochefoucault, Montbron est un village d’environ 2500 habitants, à l’écart des grandes routes, juché sur un mamelon au pied duquel coule une petite rivière : la Tardoire.

À l’horizon, vers le levant, se déploient les derniers contreforts des monts du Limousin, au midi, on peut admirer les lointains bleutés du Périgord, tandis qu'ailleurs la vallée s’élargit annonçant les terres de l’Angoumois.

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Variations sur un nom

Montbron, en latin Mons Berulphi, le nom de Berulphus, le nom de la ville nous conserve celui de l’homme qui a fait, il y a bien longtemps, construire sur la plus haute «motte» le premier «castrum».

Berulphus, d’après Grégoire de Tours dans son «histoire des Francs» est un duc mérovingien proche du Roi Chilpéric qui règne de 561 à 584. Les U se prononçant OU en langue d’oc, le mot devient par déformation Montbérou et Montbéron en vieux français, du temps du Connétable et finalement : Montbron.

Les Montmorency en Angoumois : une dot royale

La baronnie de Montbron appartient au roi de France et à sa mère Louise de Savoie. Marguerite de Rohan, comtesse, d'Angoulême, grand-mère de François Ier, l’avait acheté en 1471 pour 10 000 écus, à son seigneur, qui, couvert de dettes, se débarrasse d’un fief ruiné par la guerre de Cent ans.

L’antique Maison des Montbron qui descendait des Lusignan, quitte ainsi ce pays qu’elle possédait depuis tant de siècles.

Madeleine de Savoie fiancée à Anne de Montmorency est parente du roi par sa mère et le don de cette baronnie, bien gérée par les comtes d'Angoulême, représente l’amitié de la famille royale envers le nouveau couple.

Le 27 mars 1527, messire Claude Durand, chevalier, prend, par procuration, possession de la terre et la baronnie de Montbron pour ses nouveaux maîtres.

Anne de Montmorency, ami d’enfance à Amboise du futur François Ier, est souvent venu en Angoumois où il accompagne le jeune prince quand celui-ci revient dans son pays natal qu’il aime beaucoup. Aussi peut-on penser qu’il connaît la baronnie de Montbron bien avant d’en devenir le seigneur.

En 1526, il est à Angoulême avec le roi qui revient de sa captivité madrilène, et en profite peut-être pour aller voir son futur fief. Ce n’est pourtant pas lui mais son mandataire qui en prendra possession et il en sera de même pour Manteresse bien que le Connétable soit à Angoulême en 1529 puisqu'il est présent à la rencontre du roi et de sa nouvelle épouse Eléonore d’Autriche dans cette ville.

Malheureusement, le seul souvenir qui reste en Charente d’Anne de Montmorency c’est la sanglante répression qu’il fit dans la région, à la tête de l’armée royale, de la révolte de la gabelle : les principaux chefs sont emprisonnés et exécutés mais, pire, il fait descendre les cloches des églises; l'événement resta longtemps dans la mémoire populaire, cependant rien ne montre que le baron de Montbron ait été obligé de combattre ses propres sujets.

Il revient en 1565 avec Catherine de Médicis et Charles IX qui accomplissent un «Tour de France» accompagnés d’une suite nombreuse, mais iln’invite pas le roi dans son château de Montbron alors que la Rochefoucault, tout proche, accueille la cour avec faste.

Gabriel, fait baron de Montbron par son père, mort à 21 ans en 1562, ne laisse pas de trace d’un éventuel passage. De Guillaume, son frère et successeur, on connaît un voyage en Angoumois, quand, après la mort de son père, il se joint au parti du duc d’Alençon, frère du roi, mais son éventuel séjour à Montbron reste à prouver.

Les seigneurs de Montmorency vont donc gouverner de loin, par officiers interposés, leur baronnie. Pour elle, cette période est économiquement bénéfique mais ne lui apporte pas le rayonnement que sa voisine La Rochefoucault reçoit de ses seigneurs. Montbron n’est jamais, pour les Montmorency, qu’un fief parmi beaucoup d’autres dont le château peut, à la rigueur, servir d’étape.

Le seigneur de Montbron doit hommage lige à l’évêque d’Angoulême, cet hommage est renouvelable à chaque transmission du fief ou à chaque avènement de suzerain.

Le livre des fiefs, rédigé à la fin du XIIIe siècle, contient, avec l’aveu de vassalité, le dénombrement des biens (A.D.C. G20). La châtellenie est importante puisqu’on compte plus de 500 noms de lieux justifiant l'hommage, ces lieux pouvant être tout un village ou seulement une partie : maisons, bois, terres ou moulins. Il a aussi en sous fief des biens du vicomte de Limoges et d’autres relevant directement du roi.

Sur l’ensemble le baron avait droit de basse, moyenne et haute justice avec appel à Paris. La plupart de ses possessions sont groupées à l’est d’ Angoulême dans ce qui est aujourd’hui la Charente mais il y en a aussi en Dordogne et Haute Vienne. Sa situation géographique en fait une terre de transition et le château de Montbron est entouré par une ligne de fortifications sur les sommets des collines: Manteresse, la chaise du Vouthon, Vilhonneur, Rochebertier, Rancongne qui marquent ses limites avec la châtellenie de la Rochefoucault.

En plus de cet hommage, le seigneur de Montbron doit, à chaque intronisation d’un nouvel évêque, porter son trône conjointement avec les trois autres barons d’Angoumois, les seigneurs de Montmoreau, de la Rochefoucault et de la Roche Andry. On les appelait les deux monts et les deux riches, symboles de la France chevaleresque et chrétienne.

Même Louise de Savoie, mère du roi de France, se conforme à la coutume. En 1503, elle donne sa procuration à son sénéchal Guy de Mareuil pour la représenter lors de l’entrée solennelle de Hugues III. Trois évêques sont sacrés à l’époque du Connétable, en 1528, 1533 et 1567. Le représentant de Montmorency a certainement rendu hommage au premier et au second, mais 1567 est l’année de la mort d'Anne à Saint Denis, tandis que l’évêque ne peut faire son entrée dans la ville d’ Angoulême, la guerre civile régnant dans la région.

Le dernier aveu de Montbron date de 1789.

Châtellenie de Montbron au XIIIe siècle.
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Montbron au temps du Connétable

Plusieurs fois détruits ou endommagés pendant la guerre de Cent ans, la ville et le château sont reconstruits pendant la seconde partie du XVe siècle, très probablement par Marguerite de Rohan.

Bien que d’une date postérieure, deux gravures de la bibliothèque nationale permettent facilement de retrouver la physionomie des lieux tels que le Connétable a pu les voir.

Le château

Plus important qu’aujourd’hui, il n’est en rien comparable avec son voisin, la château de la Rochefoucault, joyau de la Renaissance. Il comporte une vaste cour entourée de murailles crénelées, une grande tour carrée, un chemin de ronde et trois échauguettes.

Un état des lieux plus tardif permet d’y voir le logement du capitaine. À côté se trouvent la prison, des écuries et dépendances, un puits, au milieu, à droite sur la gravure. Le logis seigneurial n’a guère changé jusqu’à aujourd’hui. Reconstruit par Marguerite de Rohan, il ressemble beaucoup au logis du bon comte Jean, son mari, à Cognac, édifié en 1460. Il est desservi par une tour polygonale dans laquelle se trouve l’escalier ; au rez de chaussée : cuisine et servitudes, aux 1er et 2e étages : 4 chambres.

L'appartement du premier comporte deux grandes pièces, la salle et la chambre de Monseigneur, éclairées chacune par deux fenêtres à meneaux protégées par des volets et pavées de carreaux de terre cuite. Elles possèdent des fresques peintes au dessus des deux cheminées.

Les appartements seigneuriaux ont peut-être été embellis pour un séjour du Connétable. Certains officiers de la baronnie peuvent loger dans les autres appartements.

Accolée au logis, l’église Saint Pierre. C’est la chapelle du château mais, curieusement, aucun seigneur de Montbron ne s’y est fait enterrer. Ils préféraient l’église du prieuré Saint Maurice à l’extrémité droite, hors murs.

Le pont-levis, au chemin de ronde crénelé, est protégé de chaque côté par un parement et descend, encore protégé par une barbacane, au pont qui mène vers la Rochefoucault. A côté du pont se trouve le moulin banal.

La ville

À droite du château, la ville est entourée de murailles et fossés avec cinq portes, celle de la basse ville déjà nommée, au pied du logis seigneurial, la porte de la grand fontaine qui était hors murs, protégée par la grande tour octogonale, la tour des Brédines, plus à droite une petite tour ronde défend la porte de la cahue à côté de laquelle se trouve l’hôpital ; elle mène à une petite chapelle et au grand cimetière, les deux autres, du Prestin et de Fer, sont invisibles sur le dessin ainsi que le pont sur la route de Limoges.

À l'extrême gauche, hors murs, le faubourg Saint Pierre, dit la basse ville.

À l’extrême droite, le faubourg Saint Maurice se forma autour du prieuré dépendant de l’abbaye de Cluny créé au XIe siècle. L'église actuelle date du XIIe siècle. A l'extérieur, sur la gauche, dans la partie qui tenait au cloître il reste des monuments funéraires datant de la première moitié du XIIIe siècle dont le tombeau d’un Robert de Montbron et de Jeanne, sa femme.

Le prieuré eut à souffrir des anglais, et, plus encore, entre 1562 et 1577 des protestants qui avaient pris la ville. Il ne fut que partiellement reconstruit par la suite. Bien national, le cloître fut abattu au XIXe siècle. Le chœur et le transept de l’église ont souffert de reconstructions abusives à la fin du siècle dernier, mais à la nef du XIIe est attachée à gauche une jolie chapelle du XVe. Le clocher aété reconstruit en 1887.

Le portail à cinq voussures plein cintre, orné de curieux motifs arabisants, a conservé toute son austère beauté. Le cimetière qui l’entourait a été transféré en 1841.

De nombreux hameaux dépendant de Montbron possédaient châteaux et maisons nobles datant de cette époque, certains encore entre les mains des descendants des officiers du Connétable.

En résumé, en ce début du XVIe siècle, Montbron est une ville prospère. Les habitants rassurés ont quitté les murailles pour construire de nouvelles habitations, des moulins, des forges. Le long de la Tardoire, les champs sont cultivés en blé, vignes ; la ville possède plusieurs notaires, un tribunal et une prison, une halle, deux églises, deux chapelles et un hôpital pour les indigents.

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(GB.N.)
Vers le pont et la Rochefoucault. D-La basse ville
A-le château E-La tour des Brédines
B-Eglise Saint Pierre F-La porte de la basse ville
C-Église et prieuré Saint Maurice G-Le chemin de la grand fontaine

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L'administration de la baronnie

L'administration de la baronnie nécessite de nombreux officiers à qui le Connétable, toujours absent, doit faire confiance. Le capitaine du château, le sénéchal, le procureur, le garde des forêts et le receveur surtout, sont les principaux d’entre eux. Malgré leurs positions importantes, les gages ne sont pas très élevés : le sénéchal 10 livres, le juge 15 livres, le procureur fiscal 10 livres, le garde des bois 10 livres, le receveur 40 livres, mais ils prennent à ferme certains droits, ce qui permet des bénéfices substantiels.

Le receveur est perpétuellement en rapport avec les seigneurs. Il écrit pour demander des ordres, envoie les comptes, se déplace personnellement à Paris ou à Chantilly pour apporter l’argent des recettes. Bien entendu, les dépenses des divers placements nourriture, sont payées en plus, telle cette note de frais :

«S'en suyt la despence faicte par les officiers de Montberon assemblez au mois de Fev 1566 pour le service de Monseigneur» ; les chevaux du sénéchal coûtent 22 sols par jour, le dîner de l’assesseur, du procureur ou de l’aumônier est compté 5 sols pour chacun.

Grâce aux quelques cahiers de compte qui sont conservés (ceux des années 1532-33-36-37-49-65) on se rend compte que la baronnie est bien gérée, la recette augmente régulièrement et bien davantage que les dépenses. Aïnsi en 1533, la recette en argent est de 1606 livres, la dépense de 949 livres, en 1537 elles sont respectivement de 3123 livres et de 1345 livres.

Les revenus augmentent de la même façon.

Boisseaux année 1549 année 1566
Froment 1867 2025
Seigle 1391 1302
Méture 888 1322

L’augmentation du froment (pain blanc) par rapport au seigle (pain noir) montre l’élévation du niveau de vie et pourtant, en 1566, la guerre religieuse et civile a recommencé. Les campagnes ne sont pas sûres et les bandes catholiques ou protestantes parcourent la région.

Les redevances représentent la 16e partie des récoltes de la baronnie et le baron de Montbron doit en reverser 1/4 à son suzerain : l’évêque d'Angoulême. Les chefs de famille doivent aussi 1/16e de leur pâte à pain pour les droits des moulins et fours banaux. Il faut aussi ajouter les chapons, gélines, pigeons, le miel, la cire, les châtaignes. Une grande partie est vendue en gros à des marchands, principalement d'Angoulême, ainsi que le bois des forêts et le poisson des rivières et étangs.

À ces biens en nature s’ajoutent les rentrées diverses en argent, les fermes du greffe, de la prévôté, des agriers, du droit de vente du bétail, du droit de banvin, des étaux de la halle, des glandées et bois morts des forêts, des amendes, du droit de guet etc...

Certaines de ces taxes rentrent mal et même pas du tout. Il en est ainsi du droit de guet de 5 sols par an dû par tous les habitants de ladite baronnie tenant feu, pot et bien, et payant au roi 5 sols de taille hormis les veuves, orphelins et mineurs de moins de 18 ans. Les guerres sont passées par là, les habitants ont oublié de payer la taxe et le duc de Montmorency, tout pair et connétable de France qu'il est, doit en appeler au parlement de Paris, lui faire présenter tous les titres en sa possession qui montrent que le droit du guet est dû par les vassaux de la Châtellenie de temps immémorable.

Ceux-ci s’exécutent alors de mauvais gré et avec une telle lenteur que des procédures nombreuses doivent être engagées contre les mauvais payeurs.

Le nobles sont nombreux dans la région, installés depuis longtemps, tous alliés entre eux, ils doivent hommage et dénombrement au baron, leur suzerain. L’hommage est souvent fort pittoresque : Le sieur de Roussines doit apporter un éperon doré et le seigneur de Ferrières 2 sols 6 deniers mais que dire du sieur de la Fenêtre qui, avec une épée émaillée et un florin d’or doit apporter une chouette vivante ; un autre dépose une perdrix rouge, aussi vivante, le prix de l'originalité revient cependant au propriétaire du fief de la Chevalière qui doit être accompagné par une pie vivante portée sur une charrette traînée par quatre boeufs...

Outre les gages des officiers, les dépenses proviennent surtout des travaux et réparations. Il ne semble pas qu’on ait construit à Montbron du temps des Montmorency mais tout est parfaitement bien entretenu.

Le château, l’église Saint Pierre, les murailles, les deux ponts, les trois moulins et le four banal sont vérifiés, expertisés, restaurés. Il faut aussi empoissonner les étangs. S’y ajoute la messe quotidienne fondée par Marguerite de Rohan, 67 livres 17 sous dus au chapitre d'Angoulême et les frais de bureaucratie, car le moindre paiement nécessite beaucoup de formalités.

Un exemple parmi d’autres : en 1566, il est nécessaire de réparer l’un des deux ponts de la ville. Après la visite d’experts, les travaux sont mis en adjudication, un certain Martial Planty emporte l’affaire. L'ouvrage fait, Planty est payé par le receveur François Couraudin écuyer. Trois personnes, le capitaine du château, le procureur fiscal, et un témoin certifient le payement devant le greffe. A cela j’ajoute devant notaire une quittance faite par ledit Planty.

Quand le mois suivant, en novembre, Couraudin va à Paris porter la recette, Jean d’Alesso, sieur du Lezeau, receveur général d’ Anne de Montmorency, lui signe une première décharge puis une seconde, quand il porte l’argent au Connétable alors à Saint Maur.

La justice

Le baron de Montbron est haut justicier. La prison est dans le château, les «plaids ordinaires» se tiennent sous la halle et l’exécution a eu lieu près du grand cimetière. Si le condamné à la vie sauve, il peut avoir l'oreille coupée, ou être battu et fustigé à tous les carrefours. Il est, aussitôt après, banni pour un temps plus ou moins long.

Seul le parlement de Paris peut casser une sentence. Ainsi un arrêt de celui-ci ordonne que Marsaud Bouchelot, condamné à être pendu «pour réparation de ses excès, larcins, voleries et bris de prison sera battu et fustigé de verges et banni trois ans». Ledit Bouchelot avait fait appel, avait été conduit à la conciergerie du Palais de Paris : coût 75 livres tournois pour la justice du Connétable.

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Montberon pendant les guerres de religion

1562 Angoulême est prise par les protestants.
1563 Les Huguenots s’implantent à la Rochefoucault.
1565 Charles IX et sa mère viennent à Angoulême.
Courts répits en Angoumois.
Montbron, suivant son seigneur, reste catholique.
1567 Reprise des troubles. Angoulême tombe.
Violence et atrocités.
1568 Le roi de Navarre, Condé, Coligny sont à la Rochefoucault.
1569 L’Angoumois dans son entier est aux mains des protestants, Montbron y compris.

Certaines personnes, dont les officiers des Montmorency, se reconvertissent à la religion réformée Jusqu’en 1577, des bandes armées répandent la ter.

eur. Les troubles passés, en 1580, Madeleine de Savoie, veuve du Connétable, fait réparer le château et, pour la même année, reçoit à Chantilly 6274 livres 14 sols de recette, ce qui n’est pas si mal.

Montbron après le Connétable

Anne de Montmorency avait donné le titre de baron de Montbron à son fils Gabriel. Celui-ci, gouverneur de la bastille à 9 ans, capitaine de 50 lances à 15 ans, chevalier de Saint Michel à 18, meurt à la bataille de Dreux en 1552 à 21 ans. Le dernier fils du Connétable Guillaume, seigneur de Thoré, reprend le titre mais l’administration et les revenus de la baronnie sont toujours entre les mains d’Anne et, après sa mort, de celles de Madeleine de Savoie. C’est elle qui choisit les officiers et donne les ordres, ainsi en 1580, elle nomme des commissaires à l’effet de visiter le pont et d’estimer les réparations à faire. La même année pour refaire la toiture d’une partie du château, (les experts choisissent des tuiles courbes au lieu des plates, estimant : «que ce sera une grande épargne pour Madame») c’est elle qui donne acquit au receveur quand celui-ci apporte la recette de l’année.

Guillaume de Montmorency, baron de Montbron, se marie deux fois, sans enfant de sa première épouse Charlotte d’Humières, il n’a qu’une fille de la seconde Anne de Lalain : Madeleine, qui, à la mort de son père en 1592, hérite de la baronnie. Elle épouse en 1597 Henri de Luxembourg à qui elle donne deux filles.

J. Géninet

Gabriel de Montbron représenté avec son heaume comme tous les chevaliers morts au combat.
(Vitrail de la Collégiale Saint Martin de Montmorency).

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Quittance pour la recette de l’année 1580, signée à Chantilly pour Madeleine de Savoye.
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Génealogie des barons de Montberon de 1471 à 1624.
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