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Éditorial

Monsieur Pierre George, de l'Institut, dont le nom est universellement connu de tous les futurs géographes, a fait paraître, cette année, un petit livre au titre, pour moi émouvant «Le temps des collines» Il essaie de montrer les liens étroits qui existent entre l'histoire et la géographie d’une région. Pourquoi la colline ? «...Parce qu'elle est tour à tour, pour le village traditionnel, l’image d'une limite, celle d'une protection» et, plus loin, «un monde qui se défait, délaisse l'horizon de la colline qu'il faut décrire avant que les seuls points d'amarre des hommes soient des casiers de béton reliés les uns aux autres par des voies ferrées rapides, des autoroutes où le paysage se confond avec les projections abstraites de l'ecran de télévision, nouvelle génération de paysage». Comment ne pas penser à notre colline de Montmorency dominant sa vallée et petit à petit grignotée par elle ? Oui, hâtons-nous de nous «décrire» avant que les promoteurs, «sinistre bande noire» de notre époque, n’en détruisent jusqu’au souvenir. Les amoureux de Montmorency dont je suis, bien sûr, auront à cette occasion une dernière pensée pour notre pauvre château Saint-Pol, délaissé, pillé, martyrisé et finalement achevé cette année. Mais combien de destructions avaient précédé cette mise à mort et jusqu'à quand le massacre ?

Trêve de nostalgie ! La nouvelle revue est arrivée. Que nous offre-t-elle cette année ? D’abord la suite de la «saga» de notre famille ducale, après la disparition de la branche aînée. Nous sommes maintenant au XVIIe siècle. La lignée se poursuit à travers les Condé, sous le règne du Roi-Soleil. Nous la voyons même traverser l’Atlantique vers le Canada ou Jacqueline Rabasse continue l’évocation des Montmorency dans la Belle Province. Les fastes nobiliaires ne nous font pas oublier la population de notre ville, ses pauvres et ses puissants. Charles Le Brun, chatelain de notre ville, est évoqué dans le même temps qu’il est illustré dans la magnifique exposition d’Enghien. Les villes voisines sont elles aussi de la partie. Soulignons à ce propos la présence dans nos colonnes d'un habitant de Soisy, Monsieur Jean Roubault. Nous y voyons l’ébauche de ce qui est pour nous un désir ancien : étendre la revue aux villes avoisinantes. À quand Enghien, Groslay, Deuil ?

Un seul sujet se situe hors de l’époque choisie, les nécessités des commémorations sont toujours pressantes. Nous joignons donc à la présente livraison un récit sur la vie à Montmorency pendant la seconde guerre mondiale, qui aurait dû paraître l'an dernier.

À tous, bonne lecture et à l’année prochaine...

André Duchesne

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