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Sortie de la journée à Beauvais

1 – Église Saint-Étienne

L\'arbre de Jessé.
L'arbre de Jessé
Vitrail d'engrand le prince (1520)
L\'arbre de Jessé.
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Pourquoi avoir choisi Beauvais cette année, comme destination de notre sortie annuelle ?

Nos récentes conférences sur les maîtres-verriers de la Renaissance, l’évêque Charles de Villiers de l’Isle-Adam et les céramiques architecturales du Beauvaisis étaient autant d’invitations à venir découvrir les richesses du patrimoine de Beauvais.

Pour commencer la journée, c’est Engrand-Le Prince que nous avons retrouvé à l’église St Etienne : bel exemple de transition entre les architectures romane et gothique, elle renferme des vitraux exceptionnels, réalisés par les Le Prince, dynastie de maîtres-verriers beauvaisiens réputés qui ont rayonné jusqu’en Normandie et en Île-de-France. Nous avons pu y admirer la somptueuse verrière de l’Arbre de Jessé, réalisée par Engrand Le Prince en 1520 et qui, par la qualité de ses compositions et son emploi du jaune d’argent, a doté les églises et la cathédrale de véritables chefs-d’œuvre de la Renaissance française.

2 – Musée départemental de l'Oise

Musée de l\'Oise..
Le palais épiscopal de Beauvais
Musée de l’Oise
Musée de l\'Oise..
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Nous avons ensuite rejoint le quartier épiscopal et ses édifices prestigieux. À partir de 1015, le comte qui administrait la commune renonce à toutes ses prérogatives en faveur de l’évêque qui, en accédant au titre de comte, cumule les pouvoirs religieux et politique et bénéficie de revenus considérables. Ce titre fait de lui le maître de la cité. Il fait partie des douze pairs de France.

À cette époque, la ville est en plein essor : le drap de Beauvais est réputé et vendu dans les foires de Champagne et de Saint Denis et même exporté jusqu’en Orient. La cité fait partie de la «Ligue des quinze villes drapantes». Dès lors, l’ancienne cité antique devient le centre de la vie religieuse et politique où l’évêque-comte installe les symboles de sa puissance : son église cathédrale et son palais épiscopal, qui sera notre deuxième étape.

Après avoir franchi les deux impressionnantes tours édifiées au XIVe siècle, nous avons traversé le jardin à la française pour découvrir le logis reconstruit au XVIe siècle par l’évêque Louis de Villiers de l’Isle-Adam dans le style Renaissance. Nous y découvrirons les collections du Musée Départemental de l’Oise, installées de nos jours dans ce palais. Après cette visite, nous nous sommes retrouvés pour la pause-déjeuner dans un restaurant proche de la cathédrale.

3 – Visite de la ville en car

Cathédrale St Pierre : le chœur.
Cathédrale St Pierre : le chœur
Cathédrale St Pierre : le chœur.
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Nous avons ensuite entamé l’après-midi par un tour de ville en car, commenté par notre guide-conférencier sur la thématique des céramiques architecturales. Dès l’époque gallo-romaine, les potiers, attirés par l’exceptionnelle qualité de l’argile, s’installèrent dans le Beauvaisis : ses céramiques de grande qualité étaient très renommées et les productions en «terre de Beauvais» furent réservées aux cours royales européennes. À l’ère industrielle, le Beauvaisis reste un centre potier majeur avec l’implantation de manufactures de tuiles et de briques mais aussi de céramiques artistiques, comme les Gréber dont les œuvres ornent toujours les rues de la ville.

Nous avons terminé cette journée par un rendez-vous incontournable, la cathédrale St Pierre. Dès l’an 1000, une première cathédrale est élevée, Notre-Dame de la Basse-Œuvre, mais en 1225, l’évêque décide de reconstruire son église pour en faire la plus vaste cathédrale du royaume, une Haute-Œuvre dédie à St Pierre. On commence à démanteler la cathédrale primitive pour élever une cathédrale gothique qui atteint une hauteur exceptionnelle et inégalée avec des voûtes à 48 m de hauteur. Mais la construction de la cathédrale connaît de nombreux aléas : en 1284, c’est l’effondrement de voûtes, puis en 1579, celui de la tour-lanterne et de sa flèche de 153 m. Seuls le chœur et le transept ont pu être achevés, car, faute des fonds nécessaires, la nef ne put être édifiée. Conséquence unique, à Beauvais deux cathédrales se côtoient, l’ancienne, offrant un témoignage précieux de l’architecture de l’an 1000.

À l’extérieur, nous avons pu admirer la façade gothique flamboyant du transept avant de pénétrer sous les voûtes prodigieuses, et d’apprécier l’élégance du chœur avec son triforium à claire-voie, ses hautes fenêtres et un ensemble de verrières réalisées par des maîtres-verriers renommés, du XIIe au XXe siècles.

La cathédrale renferme deux horloges exceptionnelles : une horloge médiévale à carillons du XIVe siècle et l’horloge astronomique, chef-d’œuvre du XIXe siècle, récemment restaurée. Pour terminer cette journée, nous avons assisté à la présentation «son et lumière» de l’horloge qui prend vie plusieurs fois par jour, laissant s’animer 68 automates et 52 cadrans indiquant saisons, marées, éclipses, jours et nuits.

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