Le Mont-Valérien
Haut lieu de la mémoire nationale

Le Mont a, pendant plusieurs siècles, eu une vocation religieuse, devenant un lieu de pèlerinage très couru. On y construisit une église, un calvaire (figurant le Golgotha). On y accède à partir de la Seine par un escalier dit des cent marches (encore visible). Près de 40 ermites accueillent les pèlerins. Parmi eux, le 4 avril 1774, Jean-Jacques Rousseau et Bernardin de Saint-Pierre qui y font une longue promenade racontée par ce dernier.

La période religieuse s’achève une première fois avec la Révolution puis définitivement en 1830. À la fonction religieuse succède la fonction militaire. En 1841, Louis-Philippe et son ministre A. Thiers intègrent le Mont-Valérien dans le réseau des fortifications et font construire une imposante citadelle, de forme polygonale. Elle a joué un rôle important lors de la Guerre de 1870 et elle existe encore aujourd’hui, occupée par les militaires. C’est cet équipement militaire qui amène les Allemands à investir les lieux dès l’Occupation.

De 1941 à 1944, le Mont-Valérien devient un élément central de l’organisation répressive nazie, le plus grand centre d’exécution en France : 1003 fusillés,40% d’otages, 60% de résistants condamnés par les tribunaux militaires allemands. Il existe une seule photo de la clairière des exécutions, prise par un sous-officier allemand, non nazi, Clemens Ruther.

Pour honorer la mémoire de ces martyrs, le 18 juin 1960, le général de Gaulle, président de la V^e République, inaugure en contrebas de la forteresse le Mémorial de la France combattante et décide d’une cérémonie d’hommage national tous les ans à la même date.

C’est cet espace mémoriel que nous allons visiter avec un guide.