Un siècle de fêtes en vallée de Montmorency

La fête est une rupture avec la vie quotidienne où l’on travaille, compte et mange peu. Festoyer, c’est l’inverse, donc manger et boire, mais aussi jouer, danser, faire du bruit (cris, chants, fanfares, pétards), rire, se déguiser, dépenser.

Cette fonction de « fête-défoulement » est très ancienne. Généralement annuelles, ces fêtes ont trois origines :

• les fêtes religieuses, qui parfois prolongent d’anciennes cérémonies païennes, telles le Carnaval avant l’entrée du Carême, la Saint-Jean d’été (solstice d’été), la fête du patron de la paroisse, etc. ;
• celles qui correspondent au rythme saisonnier et au travail : fête des moissons, des vendanges (la Saint-Vincent est particulièrement importante dans la vallée de Montmorency), fête des poires comme à Montmagny, etc...
• et, plus récentes, les fêtes politiques : fête nationale, commémorations d’événements d’importance régionale ou nationale, fête des conscrits...

Car la fête est aussi un facteur de cohésion sociale : toute la population, quels que soient son âge, son sexe, sa place dans la hiérarchie sociale, est invitée à y participer, à y jouer un rôle. Mais, malgré les apparences, il n’y a pas d’improvisation : tout est codifié, organisé et minuté.