Le Rhin est un texte à part dans la littérature de voyage qu'il transcende. Victor Hugo abandonne la carte postale ou le voyage sentimental à la sterne pour une récréation. Le grand fleuve n'est plus qu'un prétexte. Il est l'occasion pour l'auteur de faire revivre le pays rhénan à travers son histoire mais aussi ses légendes. Charles et Frédéric Barberousse y côtoient les gnomes, les elfes et les géants. La Loreleï suit des yeux le voyageur, amateur de ruines gothiques.
Le Rhin est également un texte à part dans l'oeuvre d'Olympio. Il se situe dans une période troublée des relations franco-allemandes et Victor Hugo profite de l'occasion pour faire passer ses idées politiques dans un ouvrage qui ne les appelait pas. Il pose la première pierre d'une Europe bâtie autour d'une union de la France et de l'Allemagne qu'il appelle de ses vœux. C'est également le début d'une carrière politique qui va prendre de plus en plus d'importance dans sa vie. L'année suivante, en 1841, il entre à l'Académie Française et prononce à cette occasion un discours de réception jugé, à l'époque, «écarlate».
Un nouveau Victor Hugo est né. Sa proximité avec le roi Louis-Philippe et son élévation à la pairie (1841) vont encore le dissimuler quelque temps.
Dernière mise à jour le 22/03/2024 à 08:46:46.
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