Séeacute;bastien Le Prestre de Vauban,
homme de science et homme de cœur

Conçue lors de l'année Vauban en 2007, cette causerie n'avait pas pour but de vous entretenir de l'ingénieur militaire bien connu (ce sera la tâche de notre amie Marie Lévêque, dans une conférence postérieure). Elle a eu pour seule ambition de faire connaître et reconnaître des aspects moins militaires et pourtant plus attachants de ce grand personnage de notre histoire.

L'homme d'abord : Vauban s'est caché ou a été caché par des fortifications encore plus impressionnantes que les siennes, celles de l'ignorance et de l'oubli. Et pourtant, une fois celles-ci franchies (avec difficultés, ses œuvres complètes n'ont été publiées que récemment), on y découvre un homme remarquable pour ses idées, en avance sur son temps pour sa curiosité insatiable qui aboutit à des connaissances encyclopédiques dans les domaines les plus variés.

Mais c'est surtout la commisération qu'il montre au petit peuple des campagnes qui est frappante. Ce souci est rare dans son époque de magnificence éclatante, sur un fond de misère effroyable.

La vie de Vauban, indéfectiblement dévouée à son Roi, n'en fit pas, comme beaucoup d'autres, un plat coutisan. Il n'eut d'autre ambition que de servir son pays au travers de la puissance royale. La défendre, bien sûr, c'était son métier mais aussi en développer les richesses pour tout le monde et faire de ses habitants, des hommes et des femmes, heureux de vivre dans ce qu'il considérait comme le plus beau pays du monde.

Précurseur des grandes réformes du siècle suivant, il doit être mis à sa vraie place d'homme, parmi les plus remarquables de son époque. Souhaitons que, la parenthèse des commémorations officielles refermée, cette place lui soit définitivement acquise.