Il nous reste peu de signatures de peintres verriers : il n’était pas dans leurs habitudes de s’identifier ainsi. Mais la marque de l’un d’entre eux, et non des moindres, est visible – difficilement, il faut bien le reconnaître – sur l’une des verrières de la Collégiale, en deuxième travée, bas-côté nord. La famille des Le Prince, célèbres verriers du Beauvaisis, était réputée, en ce début de la Renaissance, au nord de l’Île-de-France et en Normandie ; aussi, le plus illustre représentant de cette lignée, Enguerrand ou Engrand, fut-il appelé par le cousin d’Anne Pot, épouse de Guillaume de Montmorency, Charles de Villiers de L’Isle-Adam alors évêque de Beauvais, pour illustrer la verrière qu’il offrit en 1524 à notre Collégiale, en qualité de membre de la maison des Montmorency.
C’est aussi le seul vitrail dont les armoiries, très particulières, n’aient pas été détruites par les révolutionnaires au XVIIIe siècle. Y figurent donc les seules représentations héraldiques originales de la Collégiale.
Deux raisons parmi bien d’autres, nous le verrons, d’étudier en détail, grâce à des plans rapprochés, ce chef-d’œuvre de l’art du vitrail au XVIe siècle, c’est-à-dire à son apogée, d’en ressentir une grande satisfaction esthétique, mais parfois aussi d’en regretter les imperfections.
Cette communication, essentiellement centrée sur l'iconographie du vitrail, complète celle qu'a présentée André Duchesne en février 2016, concernant le donateur et son illustre famille.
Dernière mise à jour le 02/05/2025 à 14:49:19.
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