Bandeau de navigation
aa-accueil bulletin publications conferences expositions sorties autres

François Henri de Montmorency Boutteville,
Maréchal de Luxembourg

François de Montmorency
François de Montmorency, Duc de Luxembourg, Maréchal de France.
À la mort d’Henri II de Montmorency, en 1632, la lignée ducale s’éteint, mais le nom et les armes ne disparaissent pas pour autant. Les Montmorency sont encore représentés par les membres des branches cadettes anciennes tels les Montmorency-Laval et par les descendants de Louis de Fosseux divisés en 2 branches : celles des Fosseux et de leurs cadets les Montmorency-Boutteville.

C’est un enfant de 4 ans François Henri, fils posthume du célèbre bretteur que Richelieu fit décapiter en 1627 pour avoir enfreint l’édit interdisant les duels, qui est alors le chef des Montmorency-Boutteville.

11 va choisir la carrière des armes et s’y illustrer. Servant dans l’armée du grand Condé, il participe à la victoire de Lens (1648) et devient maréchal de camp à 20 ans, puis, liant son sort à celui du Prince, il le suit dans ses aventures de la Fronde, l’accompagne lorsqu’il se met au service des Espagnols et, rentré en France, avec lui en 1659, partage sa disgrâce.

Il épouse en 1661 Madeleine Bonne de Clermont Tonnerre, comtesse de Ligny dont le frère unique, le duc de Pinay-Luxembourg, entre peu après dans les ordres, cédant ses biens et ses titres à son beau-frère à condition qu’il porte désormais ses armes et son nom. François Henri de Montmorency Boutteville, devenu Duc de Luxembourg retrouve place dans les armées du Roi, il guerroye en Flandre avec Turenne puis, obtient en 1672, le commandement de l’armée de Hollande à laquelle il fait effectuer une retraite devenue célèbre : il a ramené ses hommes sans en avoir perdu un seul ! Il participe ensuite sous les ordres de Condé rentré en grâce et dont ce sont les dernières campagnes, aux batailles victorieuses de Sénef et Cassel; il ouvre les portes de Gand à Louis XIV et bat à plusieurs reprises le Prince d'Orange, ce qui lui vaut en 1675, le bâton de maréchal.

Le maréchal de Luxembourg, tel est désormais son titre, est impliqué par Louvois, le Secrétaire d’Etat à la Guerre, qui le déteste, dans «l’affaire des poisons». Accusé d’avoir voulu empoisonner sa femme, il passe 14 mois à la Bastille, finit par être absous (de quoi ?) par un arrêt du Parlement, sans avoir obtenu du lieutenant de Police La Reynie, un homme de Louvois, la moindre explication. Libéré mais tenu à l’écart, il doit se contenter de la modeste charge de Capitaine des Gardes. Après 10 ans de cette demi-disgrâce, les difficultés provoquées par la guerre de la Ligue d’Augsbourg poussent Louix XIV à lui confier le commandement de l’armée des Flandres. Il remporte alors ses plus brillants succès : Fleurus (1690), Leuze (1691), Steinkerque (1692) et Neerwinden (1693). C’est alors que les nombreux drapeaux pris à l’ennemi, qui décorent la Cathédrale de Paris lors des Te Deum célébrés après chaque victoire, lui valent le surnom de «Tapissier de Notre Dame».

Ce grand militaire, au coup d’oeil juste et à la rapidité d’exécution, aimé de ses officiers et soldats, est aussi un homme généreux et plein d’esprit, apprécié de ses amis. Il meurt en 1695, laissant 3 fils qui perpétuent la lignée des Montmorency-Boutteville mais que l’histoire connaît sous d’autres noms :

et un petit fils : Charles François Frédéric, comme son père, gouverneur de Normandie et lui aussi maréchal de France qui séjournera dans notre ville et sera le protecteur de Rousseau.

Jacqueline Rabasse

Cliquer pour remonter en haut des colonnes

Valid XHTML 1.0 Strict Dernière mise à jour le 16/12/2022 à 22:26./.
© 2016-2024 Société d'Histoire de Montmorency et de sa région.