Que peut-on ajouter à tout ce qui a été étudié, publié, contesté sur la pandémie au sein de la communauté scientifique depuis un an? En tout cas, l’on a fini par se rendre compte que la Santé était le bien le plus précieux de l’humanité, et on l’a placée, dans l’ordre des priorités, avant l’Économie.
Le but de cet Éditorial n’est pas de se mettre au diapason de la morosité ambiante. Au contraire, il a pour objectif d’évoquer les points positifs qu’a, malgré tout, engendré ce coronavirus, singulièrement pour nous, historiens ou amateurs d’Histoire.
Vous vous êtes, de bonne grâce, pliés aux nouvelles règles que nous vous avions proposées concernant notre Assemblée Générale, placée cette année sous le signe de... la Poste. Une grande majorité a approuvé nos différents rapports, confirmé les administrateurs sortants dans leur poste et exprimé très spontanément ses satisfactions ou regrets concernant nos activités. Il faut reconnaître qu’il n’était guère facile de prendre la parole, les années précédentes, au sein d’une assistance nombreuse. Il semblerait que cette formule ait permis à un plus grand nombre de s’exprimer de façon claire et détaillée. Deux personnes ont proposé à l’équipe leur aide. Ce fut donc pour nous un grand plaisir de constater que les aléas de notre Société ne vous ont pas laissés indifférents. N’hésitez pas à poursuivre cet échange convivial en vous rendant sur notre site ou par courriel.
Pour nous mettre modestement au diapason de ce que réalisent musées et salles de spectacles depuis le premier confinement, notre ami Ph. Hoogvorst a mis en ligne sur notre site certains numéros de la Revue, consultables gratuitement par vous et même par vos amis non adhérents. D’autre part, la Société Historique et Littéraire Polonaise, avec laquelle nous entretenons des contacts amicaux, propose une visite virtuelle de son siège.
On a, cette fois à l’échelle nationale, un autre motif de satisfaction: l’avancée du chantier prioritaire de reconstruction de Notre-Dame de Paris, chère au cœur de tous, incendiée il y a juste deux ans. Étayée longtemps par des échafaudages, elle sort maintenant de sa gangue de fer et de bois, et grâce aux dons, aux équipes d’artisans compétents et courageux, commence à révéler sa beauté encore meurtrie. Souhaitons qu’elle retrouve rapidement sa splendeur initiale.
« Là où il y a de l’Art, il n’y a ni vieillesse ni solitude, ni maladie [...]». A. Tchékov
Encore merci à vous tous, pour votre appui en cette période difficile. Nous pensons à vous et attendons avec impatience le moment de vous revoir. Désolée de ne pouvoir vous proposer à ce jour un calendrier précis.
Votre Présidente,
Marie Lévêque.
Notre administrateur Philippe Casassus, spécialiste du philosophe, a fait paraitre un ouvrage intitulé « Le délire paranoïaque de J-J. Rousseau », qui peut se commander dans toutes les librairies. Notre table de presse ne le présentera pas dans l’immédiat, la reprise des conférences n’étant pas à l’ordre du jour. |
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La réception de notre carte de vœux 2021 a suscité un certain nombre d’interrogations. « Quelle est donc cette église autre que la Collégiale ? », « Où se trouve la fontaine ? » Le présent Bulletin s’efforcera de répondre à la première question.
Cette église ou chapelle fut placée sous le vocable de Notre-Dame ; on trouve parfois écrit dans les documents anciens (archives ADVO) « Notre-Dame-proche-les-murs » car, située à l’angle de la rue-au-Pain et de la rue Notre-Dame, vers Groslay, elle était proche de l’enceinte érigée au XIIIe siècle, près de l’une des portes de la ville. Elle est imparfaitement connue des Montmorencéens, cachée en grande partie derrière des murs épais. (La photo présentée à gauche a été prise dans le jardin d’une propriété voisine, rue Saint-Valéry). Les premiers habitants du bourg ne se rendaient pas aux offices religieux à la Collégiale, édifice funéraire réservé aux seigneurs du lieu, mais d’abord à Groslay puis dans cette petite chapelle, « succursale » de la Collégiale. La date de sa construction est mal connue. Le décor ne peut nous renseigner car il fut commandité fin XIXe siècle par un amateur d’architecture médiévale qui fit réaliser des pastiches d’ouvertures romanes, gothiques et Renaissance, ainsi que corniche et modillons, plaqués sur les murs anciens.
Seules des fouilles archéologiques permettraient une datation précise. On découvrirait aussi les noms d’anciennes familles montmorencéennes inhumées dans le petit cimetière contigu. L’église, pourvue d’une cloche en 1622, n’est bientôt plus entretenue. Les paroissiens repartent à Groslay jusqu’à ce qu’à l’accord passé entre le duc Henri II de Montmorency en 1631 et les Oratoriens, chapelains du lieu, entérinant la mise à disposition à l’intérieur de la Collégiale d’un autel pour les paroissiens montmorencéens. Vendue comme bien national pendant la Révolution, elle servit d’entrepôt, puis fut aménagée en logements, qui sont actuellement en travaux.
L’édifice est un grand quadrilatère orienté est-ouest. Il se compose d’une nef centrale et de deux bas-côtés. Deux rangées de piliers surmontés de voûtes plein cintre supportent le plafond et offrent des chapiteaux décorés de feuillages [...].
Au moins un de ces chapiteaux est encore visible aujourd’hui, mais pris dans la maçonnerie moderne. À l’est, un clocher tardivement tronqué en biais abritait la sacristie [...].
François Chairon
Historien et archéologue,
in
« Vivre en Vald'Oise »N° 27 (1994), pages 19 à
23,
« Les anciennes chapelles de Montmorency ».
Ce bâtiment, propriété privée, mérite une attention toute particulière de la part de ceux qui ont en charge la protection du patrimoine historique communal. C’est de loin le plus ancien édifice de Montmorency ».
La conclusion interpelle...
M.L.
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Dernière mise à jour le 22/03/2024 à 08:46:48.
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