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Ainsi s’exprime Alain Baraton dans ses «
Qu’il me soit permis ici de livrer quelques remarques portant sur la statuaire qui orne la plupart de ces monuments, singulièrement sur la représentation des orphelins.
À Montmorency, au centre d’une composition triangulaire surmontant l’inscription «glorieux morts», la figure allégorique de la Victoire ou la République, dressée majestueusement, semble protéger l’enfant. Se penchant légèrement, celui-ci offre au combattant en armes gisant à ces pieds, mort au front, une immense palme, celle de la victoire (ou du deuil). Mais le regard de cet enfant fragile est porteur d’espoir.
Un petit village rural creusois, Gentioux, perché sur le plateau de Millevaches, possède un tout autre monument. Erigé en plein centre-ville, réalisé par des artisans locaux, il ne fut jamais inauguré et la plupart du temps exclu des manifestations officielles. Un obélisque tronqué, modèle souvent adopté, porte à son sommet l’inscription «À nos chers enfants», suivie des 63 noms des disparus. Devant cet édifice, un écolier vêtu d’un sarrau sombre, chaussé de sabots, dresse la tête et apostrophe de son poing minuscule l’inscription placée devant ses yeux : «Maudite soit la guerre».
Images saisissantes de deux conceptions qui ont présidé à l’édification de tels monuments après-guerre en France, l’une patriotique, largement répandue, l’autre pacifiste, visible sur 10 édifices seulement.
Marie Lévêque,
Présidente de la SHMR.
Les ateliers paléographiques ont lieu les premiers mercredis du mois 4 rue du Montlouis, à 14h30.
Dernière mise à jour le 16/12/2022 à 22:26./.
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